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Loi sur la restauration de la nature : péril sur l'agriculture française ?

ARTICLE. Adoptée de peu par le Parlement européen, la loi sur la restauration de la nature satisfait peu de monde, malgré les scènes de liesses observées chez les députés favorables au texte. Pas assez ambitieux selon les écologistes, le texte ferait planer une menace sur la souveraineté alimentaire de l’UE.

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« Même si cette loi n’est pas aussi ambitieuse qu’espérée, son adoption est déjà une immense victoire » a jubilé ce mercredi 12 juillet la secrétaire générale d’EELV, Marine Tondelier. Ce jour-là, le Parlement européen a adopté la loi sur la restauration de la nature à 336 voix pour, 300 contre et 13 abstentions. Il s’en est fallu de peu que la gauche du Parlement, aidée par une partie du camp macroniste, ne subisse une défaite face à la coalition de circonstance entre la droite et l’extrême droite.

Depuis quelques mois, les institutions européennes sont régulièrement mises à contribution sur les sujets propres à l’écologie ou à l’énergie. Taxe carbone, hydrogène, taxonomie vertes, etc., sont autant de sujets évoqués dans le cadre du pacte vert européen, autrement appelé « green deal ». Ici, la loi sur la restauration de la nature vise à préserver les écosystèmes considérés par la Commission comme abîmés. Concrètement, il s’agit de contribuer à la restauration de 20 % des terres et des mers dégradées de l’Union européenne d’ici à 2030.

L’importance de ce pourcentage inquiète une partie de la droite européenne. « Le vote de la loi de la loi de la RSE, dite Restauration de la nature est une nouvelle très inquiétante » a déclaré le jour même le député (LR) François-Xavier Bellamy. En imposant « encore plus de contraintes, de normes, de complexité administrative », cette loi « va contribuer à faire baisser en Europe la production de ce dont nous avons besoin ». Il craint que la mise en friche de « 10 % des surfaces cultivées en Europe » ou l’interdiction de certains espaces maritimes pour la pêche ne nuisent à la productivité alimentaire du continent. En somme, que l’UE prenne à nouveau une décision sans être capable d’en mesurer les...

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