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L’UE refuse les propositions françaises sur le gaz et l’électricité

ARTICLE. La crise du gaz a beau frapper toute l’Europe, la Commission européenne — par la voix du conseil des ministres européens de l’Énergie réuni le mardi 26 octobre — a décidé… de ne rien décider. Un statu quo qui pénalise fortement des pays comme l’Espagne et la France.

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« Le marché unique européen de l’électricité ne marche pas, il est aberrant », constatait, lucide, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur Public Senat le vendredi 24 septembre. Ce mardi 26 octobre, lors du conseil des ministres européens de l’Énergie, la France a essuyé une douche froide. Sa proposition de découplage des prix du marché l’électricité et du gaz, si elle n’a pas été refusée, n’a pas recueilli les faveurs des 27 États membres. Alors que la situation se tend de plus en plus et que l’inflation du prix du gaz auquel est intimement lié celui de l’électricité a progressé de plus de 170 %, le conseil a donc décidé à l’issue de la journée… de ne rien décider.

Tout au plus, la Commission de Bruxelles est chargée d’examiner les diverses pistes de réflexion soulevées par les États membres, et leurs divers effets envisageables sur le marché. La question du gaz est donc remise aux calendes grecques — même si l’Espagne souhaiterait la voir évoluer en décembre — et fait donc le jeu du statu quo. Neuf pays ont publié une déclaration commune allant dans ce sens :  l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, l’Irlande, le Luxembourg, la Lettonie et les Pays-Bas, rejoints depuis par la Suède et la Belgique. Pour ces États, l’augmentation des prix est purement conjoncturelle, notamment liée à la forte demande chinoise.

2,7 milliards d’euros par an de surcoûts

C’est cette conjoncture qui fait écrire à ces pays que « nous devons être extrêmement prudents avant d’interférer dans la structure des marchés énergétiques intérieurs », car« des marchés de l’énergie transparents et compétitifs offrent efficacité et prix compétitifs aux utilisateurs finaux » expliquent les auteurs de cette déclaration commune. Ils poursuivent : « Nous ne pouvons soutenir aucune mesure qui entre en conflit avec le marché...

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