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Nucléaire dans la taxonomie européenne : la partie n'est pas encore gagnée

ARTICLE.  La France craignait l'exclusion du nucléaire de la taxonomie européenne. Ce mercredi 6 juillet, le Parlement européen a levé cette inquiétude, au grand dam des associations dites "écologistes" : l’atome sera bel et bien inclus dans le dispositif. Mais avec des contraintes.

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Le nucléaire et la taxonomie, c’est tout un roman. Un coup inclus, un coup exclu du dispositif, l’atome ne sait plus où donner de la tête. L’affaire était vécue avec angoisse par certains pays, la France en tête. Le Parlement européen vient de dissiper les craintes qui planaient sur la question du nucléaire, et accessoirement sur celle du gaz. 328 députés européens – sur les 639 présents – ont voté contre la proposition de la Commission. Il aurait fallu une majorité absolue de 353 voix en faveur du texte, ils n’ont été que 278.

Ce vote était nécessaire. Le 14 juin, les eurodéputés membres de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI)  et de la commission des affaires économiques et monétaires (ECON) avaient rejeté l’inclusion du nucléaire et du gaz au sein de la future taxonomie européenne. Si les deux commissions reconnaissent que le nucléaire et le gaz fossile garantissent un « approvisionnement énergétique stable pendant la transition vers une économie durable ». Ils estimaient jusqu'à présent que deux sources d’énergie ne respectaient « pas les critères d’activités économiques durables sur le plan environnemental  ».

Depuis le 9 mars, le nucléaire et le gaz avaient été inclus dans le projet de taxonomie – dispositif qui permettra d’orienter les investisseurs privés dans des activités respectueuses de l’environnement – européenne, en tant qu’énergies de « transition », moyennant un certain nombre de contraintes. Une victoire à la Pyhrrus, car le nucléaire ne sortait pas indemne.

Ce n’est que transitoire

Le nucléaire, comme le gaz naturel, est donc désormais considéré par la Commission européenne non pas comme une source d’énergie verte à part entière, mais comme une énergie de transition. Dans sa version du 9 mars, les nouvelles centrales à gaz devaient obtenir leur permis de construire avant 2030 et se voyaient imposer une limite de...

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