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« Plus de pouvoir pour le Parlement européen. Plus de pouvoir pour la Présidente de la Commission européenne » : quand Valérie Hayer appelle à enterrer l'État-nation

ARTICLE. Dans un discours au Parlement européen, la (très européiste) députée et présidente du groupe "Renew", Valérie Hayer, s’est livrée à un plaidoyer pour une Europe encore plus fédérale. Son projet : un big-bang institutionnel enlevant le peu de souveraineté qui reste aux États membres. Ni plus ni moins.

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Stephane de Sakutin/AP/SIPA



Nous posions la question en début de semaine : et si le macronisme achevait la Ve République ? Le cercueil quasiment clos dans lequel repose ce qu’il reste de la Constitution de 1958 pourrait bientôt être mis sous terre si le camp des centristes poursuivait son œuvre. Pire, ce ne sont pas seulement nos institutions nationales que les européistes entendent détruire. Mais bel et bien l’idée d’une France souveraine. Tel est le projet proposé ce mercredi 10 septembre par Valérie Hayer, chef de file du groupe Renew, à l’occasion d’une session au Parlement européen.

Organisée à l’occasion de la prise de parole annuelle de la Présidente de la Commission, Ursula Von der Leyen, la journée parlementaire aura été l’occasion pour l’ancienne tête de liste des candidats macronistes lors des élections européennes de 2024, de dérouler sans vergogne un pamphlet ultra européiste. « Ce que Renew vous demande, Madame la Présidente, c’est une grande Convention d’urgence », a-t-elle proposé avant d’avancer plusieurs demandes : « Fin de l’unanimité au Conseil sur les sanctions et les questions fiscales. Listes transnationales. Plus de pouvoir pour le Parlement européen. Plus de pouvoir pour vous, Madame la Présidente. Plus de pouvoir pour le ou la Présidente de la Commission européenne, élu au suffrage universel direct par les citoyens européens. »

Si Renew souhaite détruire un peu plus le peu de ce qui reste de l’État nation, c’est que « l’Europe qui devait les [les citoyens européens] protéger » semble « faible. Faible face à Trump, faible face à Poutine, faible face à la Chine, faible sur le climat ». D’où la nécessité de « passer à l’Europe d’après », à savoir, « une Europe plus intégrée, une Europe plus souveraine, une Europe plus fédérale » et « une Europe qui protège ». Ainsi, face à « l’internationale réactionnaire »,...

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