Plus européenne, plus woke… Comment l'Union européenne essaie de faire main basse sur l’histoire
ARTICLE. Une résolution portant sur la « conscience historique européenne » a été adoptée au Parlement européen ce mercredi 17 janvier. Un document tout en idéologie, qui vise à faire passer l' « histoire européenne et supranationale » avant les histoires nationales, le tout en recyclant beaucoup des poncifs pédagogistes les plus éculés.
Ce mercredi 17 janvier, le Parlement européen a adopté massivement une résolution sur la « conscience historique européenne ». Derrière cet intitulé, un texte qui encourage ni plus ni moins à reléguer au second rang l’enseignement de l’histoire nationale des États membres, au profit de celle supranationale et surtout européenne. Évidemment, l’aile macroniste — bien épaulée par le PS et les très fédéralistes EELV — à Strasbourg s’est ruée pour voter en faveur de ce texte si contraire aux intérêts nationaux.
Plus précisément, les auteurs du rapport invitent les États membres à « actualiser leurs programmes d’études et méthodes d’enseignement existants » afin « de faire passer l’histoire européenne et mondiale avant l’histoire nationale ». Ils devront mettre « davantage l’accent sur une compréhension supranationale de l’histoire ». L’objectif est développé ensuite. « L’apprentissage de l’intégration européenne, de l’histoire, des institutions et des valeurs fondamentales de l’Union, ainsi que de la citoyenneté européenne » serait « indispensable à l’émergence d’un sentiment d’appartenance européenne ». Concrètement, nos élus européens demandent que « l’éducation à la citoyenneté européenne fasse partie intégrante des systèmes éducatifs nationaux ».
Le Parlement européen aurait pu s’arrêter là, c’eut été déjà bien trop, mais la résolution se veut en plus ouverte et inclusive. Traduisez : woke. Elle regrette ainsi que « le chauvinisme, les stéréotypes sexistes, les asymétries de pouvoir et les inégalités structurelles » soient « profondément ancrés dans l’histoire européenne ». Elle déplore surtout « l’absence d’une approche suffisamment multiculturelle et sensible au genre dans l’enseignement de l’histoire », qui passe notamment par une lutte « contre la marginalisation des femmes et d’autres groupes de la société sous-représentés dans l’histoire  ».
La bonne ou la mauvaise propagande européenne
C’est pourquoi l’UE souligne « la nécessité d’un enseignement interdisciplinaire et intersectionnel de l’histoire ». Une autre recommandation va dans...