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Quand Orwell règne en maître sur la Commission européenne

OPINION. Dans son guide de la Commission européenne pour une communication inclusive, la commissaire à l’égalité Helena Dalli fait un ensemble de préconisations délirantes. Un signe de l'orwellisation du monde, selon Céline Pina.  

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Vous utilisez les vocables « Madame » ou « Monsieur », vous parlez des « vacances de Noël », « de nom de baptême », vous employez le terme « citoyen » et vous envisagez de raconter une histoire en nommant votre héroïne « Marie » ? Alors pour la commissaire à l’égalité de l’Union européenne, Héléna Dalli vous êtes une caricature de dominant qui diffuse des « stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs ». Vous n’êtes pas inclusif et oeuvrez à l’avènement d’un monde profondément inégalitaire et méprisant. Derrière les termes compassés utilisés par la nouvelle gardienne du temple européen de la rééducation inclusive, le but du jeu est d’expliquer que nos sociétés sont profondément racistes et parfaitement offensantes à l’égard des minorités et que leur redressement disciplinaire commence par le langage.

C’est en effet cette idéologie que diffuse le guide interne établi sous l’égide de la nouvelle Torquemada maltaise du langage administratif. Un guide qui liste dans une série de tableaux toute une série de termes prohibés car ils heurteraient les sensibilités exacerbées de groupes sexuels, ethniques et religieux et que le langage est le premier indice des persécutions qu’ils subiraient sur le sol européen. Il faut donc former les fonctionnaires à la novlangue de l’idéologie woke, car le langage commun charrie la manifestation des privilèges blancs et occidentaux qui comme chacun le sait sont marqués par un arrière-plan colonial. C’est ainsi que souhaiter les fêtes de Noël est scandaleux car ce serait « supposer que tout le monde est chrétien ». il faut aussi éviter d’utiliser dans une communication officielle le prénom « Marie » ou « John » car ce sont des prénoms « typiques d’une religion ». Et la commissaire de préconiser plutôt d’employer les vocables « Malika et Julio ». L’histoire même de...

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