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Réarmement : Bruxelles réclame l’inventaire annuel des États membres

ARTICLE. La Commission européenne réclame un suivi annuel des achats d’armes par les États membres. À défaut d’avoir sa propre armée européenne, Bruxelles veut s’imposer en gestionnaire des stocks nationaux.

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Crédits illustration : ©Wiktor Dabkowski/ZUMA/SIPA


Bruxelles n’est pas prête de lâcher son rêve de défense européenne. Ce mercredi, les dirigeants de l'Union européenne se sont rassemblés à Copenhague pour dessiner les contours d'une défense autonome d'ici à 2030. Une occasion rêvée pour la Commission européenne, qui n’a pas hésité à prendre les devants pour se poser en « grand organisateur ». La veille de cette réunion informelle, celle-ci a envoyé aux dirigeants de l’Union un document, demandant expressément que les États membres lui envoient chaque année une série de données sur les achats d’armement et les « progrès » réalisés. Cela dans le but de réaliser un « rapport annuel sur l’état de préparation de la défense » du Vieux Continent. Celui-ci serait envoyé chaque mois d’octobre aux chefs d’État afin d’avoir une vision des « les progrès accomplis et de fournir des orientations stratégiques sur les actions prioritaires ». Terminées les stratégies nationales. Il faudrait désormais tous se mettre sur le même diapason.

Mais pas de panique, assure l’exécutif européen aux États qui pourraient être inquiets de transmettre ces données sensibles à un organe supranational. Le document consulté par Euractiv précise que les informations collectées seront agrégées dans le rapport de manière à ce qu’aucune information sensible liée à la sécurité nationale des États ne soit exposée. Cela ne change rien au fait que ces données hautement stratégiques seront quand même transmises aux hauts-fonctionnaires de Bruxelles.


Boucliers européens


Ce n’est pas la première fois que l’idée de mutualiser les données sur les stocks de défense au niveau européen est mise sur la table. La patronne de la Commission, Ursula von der Leyen, avait déjà proposé de mettre en place des « semestres de défense ». Le commissaire à la Défense, Andrius Kubilius, avait même émis l’idée un « plan obligatoire de développement des capacités ». Il faut croire que Bruxelles veut la jouer...

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