Une rencontre loin d’être anodine. Ce mardi 19 septembre, le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, rencontrera Emmanuel Macron à l’Élysée. Dans les sondages, le député est annoncé largement gagnant aux prochaines élections législatives de 2024. La ligne politique adoptée, libérale de centre-gauche, rassure les investisseurs et les européistes. Dans un entretien accordé au Financial Times, celui qui refuse d’être considéré comme un blairiste (du nom de l’ancien Premier ministre Tony Blair entre 1997 et 2007) a défendu la renégociation de l’accord de libre-échange post-Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne s'il est élu.

« Presque tout le monde reconnaît que l'accord que (l'ex-Premier ministre Boris) Johnson a conclu n'est pas un bon accord. Il est bien trop restreint », a déclaré Keir Starmer, lequel avait voté pour rester dans l'Union européenne en 2016, ajoutant qu' « à l'approche de 2025 (l’accord prévoit une clause de revoyure en 2025, ndlr), nous tenterons d'obtenir un bien meilleur accord pour le Royaume-Uni ». « Je pense que nous devons avoir une relation commerciale plus étroite » avec l’UE, a-t-il clamé. « Nous devons le faire fonctionner. La question n'est pas de revenir (dans l'UE). Mais je refuse d'accepter que nous ne puissions pas le faire fonctionner, a ajouté Keir Starmer. Je pense aux générations futures quand je dis cela. Je le dis en tant que père. J'ai un garçon de 15 ans et une fille de 12 ans. Je ne vais pas les laisser grandir dans un monde où tout ce que j'ai à leur dire sur leur avenir, c'est qu'il sera pire que ce qu'il aurait pu être autrement. Je suis tout à fait déterminé à faire en sorte que cela fonctionne ». Du côté du Parti conservateur, Keir Starmer est accusé de ruiner les efforts faits...