Les noms des champions désignés par les États membres pour intégrer le Collège de commissaires pour la législature 2024-2029 étaient attendus. Avant l’été, Ursula von der Leyen avait demandé aux dirigeants européens de lui envoyer les nominations d’ici le 30 août 2024, en demandant aux États membres ne souhaitant pas reconduire leur commissaire sortant de proposer deux noms : un homme et une femme. Une règle qu’aucun des États concernés n’a respectée. À l’exception de la Bulgarie, qui a proposé Ekaterina Zaharieva, qui a l’avantage d’être une femme, mais le défaut, aux yeux de Bruxelles, d’être proche du VMRO, un parti d’extrême droite partenaire de coalition du GERB. Mais elle serait pourtant pressentie pour être favorite face à l’autre choix bulgare, Julian Popov, un ancien ministre de l’Environnement, connu pour son engagement écologiste.

Tous ont donc arrêté leur choix dans les temps, à l’exception de la Belgique, qui a attendu ce lundi 2 septembre pour proposer sa ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib. Sans surprise, il n’y aura aucun bouleversement majeur au sein de l’eurocratie. Et c’est peu dire, puisque six pays ont tout bonnement décidé de conserver leur commissaire.

À commencer par la France, qui a choisi de reconduire Thierry Breton (Renew). L’actuel commissaire au Marché intérieur espère récupérer un portefeuille élargi comprenant la sécurité informatique et la défense. La Croatie a fait le même choix en désignant à nouveau Dubravka Šuica, actuelle commissaire à la Démocratie et à la Démographie depuis 2019, notamment connue pour son soutien au recours à l’immigration légale comme antidote à la crise démographique de l’Europe. La Croatie, dernier pays entré dans le club, espère lui faire décrocher le portefeuille de l’Élargissement. Reconduire le commissaire sortant est aussi le choix fait par la Hongrie, qui a désigné l’actuel commissaire à l’Élargissement, Olivér Várhelyi (Fidesz/Patriotes pour...