Mercredi 8 février 2023, lors de la réception à l’Élysée de Volodymyr Zelensky, et devant le chancelier Olaf Scholz, en visite à Paris, Emmanuel Macron déclarait : « Nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine, fermement, et avec la détermination de l’accompagner vers la victoire et le rétablissement de ses droits légitimes. » Il poursuivait  « L’Ukraine peut compter sur la France, ses partenaires européens et ses alliés pour gagner la guerre. La Russie ne peut ni ne doit l’emporter. »

Emmanuel Macron, qui n’en est pas à son premier sophisme, place donc la France aux côtés de l’Ukraine en guerre contre la Russie, pour l’accompagner vers la victoire, mais sans être co-belligérante. En effet, les armées françaises ne sont pas directement engagées dans le conflit, mais plus personne ne croit, notamment Vladimir Poutine, que la France n’est pas déjà, implicitement, en guerre contre la Russie.

Bien sûr, il fut aussi question de paix dans le discours présidentiel. « La guerre et la paix » reste un classique, même si la moindre référence à la culture russe est désormais suspectée de poutinisme, voire de trahison. Emmanuel Macron poursuivait en s’adressant à Volodymyr Zelensky : « L’Ukraine peut compter sur nous pour bâtir la paix. Avec courage, vous avez proposé à l’automne dernier un plan en dix points pour la paix. Ce plan est à nos yeux une base de discussion essentielle à ce chemin qui doit nous conduire vers une conférence internationale de paix engageant le maximum de partenaires de la communauté internationale. »

La Russie n’est pas nommément citée parmi les pays pouvant participer à cette conférence internationale de paix. Pourtant, pour que la paix puisse être effective, il est indispensable que chacun des belligérants en accepte les accords qui la définissent. Or le plan proposé par Volodymyr Zelensky prévoit le retrait des troupes russes de tout son...