ArméeDéfenseFPContenu payant

Vente de frégates à la Grèce : pour Emmanuel Macron, une victoire d’abord européenne

ARTICLE. Ce mardi 28 septembre, la France et la Grèce ont signé un partenariat pour la livraison de trois frégates FDI. Mais plutôt que de mettre en avant une victoire commerciale française, le président de la République préfère parler… d’autonomie stratégique européenne. Un paradoxe quand on sait que l’Allemagne fournit la Turquie — ennemie stratégique de la Grèce — en sous-marins.

/2021/09/Sans titre (22)_2


Un « partenariat stratégique ». C’est ce qu’ont conclu ce mardi 28 septembre Emmanuel Macron et le Premier ministre de la Grèce Kyriakos Mitsotakis. Concrètement, il s’agira d’un contrat militaire portant sur la livraison de trois frégates de défense et d’intervention (FDI), dont une quatrième en option. Une bonne nouvelle pour Naval Group qui se remet encore de la douche glacée provoquée par l’annulation du contrat de sous-marins évalué à 56 milliards d’euros qui liait la France à l’Australie. Le montant du contrat franco-grec estimé est toutefois sans commune mesure avec le précédent ; mais il avoisinerait tout de même les trois milliards d’euros.

L’annonce a de quoi surprendre – en bien. Cela fait depuis 2008 que Naval Group, alors appelée DCNS, entretient des relations avec la Grèce en vue de signer un accord commercial. D’après une information relayée par La Tribune, les Grecs avaient considéré en juillet 2020 que le montant du contrat proposé (alors de 2,5 milliards d’euros pour deux frégates FDI) était trop élevé. Les négociations, houleuses, laissaient craindre un échec… qui n’est heureusement pas arrivé.

Une victoire européenne, nous dit Macron

Un troisième acteur est venu s’immiscer entre-temps. À peine un mois après la première mouture du contrat, en août 2020, les navires turcs ont gagné les eaux grecques du côté de l’île Kastellórizo, située à moins d’un kilomètre des côtes de la partie ouest de la Turquie. Contrairement à l’Allemagne — qui va fournir six sous-marins au pays d’Erdogan — la France et l’Italie ont pris le parti d’Athènes et ont procédé à des manœuvres militaires dans l’est de la Méditerranée. Le besoin d’une défense navale moderne est devenu plus pressant que jamais pour la Grèce. Les frégates FDI produites en France permettront notamment à Athènes d’assurer une sécurité antiaérienne face aux patrouilles...

Vous aimerez aussi