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Věra Jourová, la police des « valeurs européennes »

PORTRAIT. À l’approche des élections européennes, notre  feuilleton « Ils étaient dix », une série de dix portraits des grandes figures de l’État maastrichtien, se poursuit. Après cinq portraits consacrés à Ylva Johansson, Christine Lagarde, Thierry Breton, Margrethe Vestager et Charles Michel, place à Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne chargée des « valeurs de l’UE et de la transparence ».

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Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenneCrédits illustration : © Yves Herman/AP/SIPA


Son nom ne parle probablement pas à grand monde. Věra Jourová est pourtant la personnalité politique tchèque la plus en vue sur la scène européenne et une commissaire européenne indécrottable depuis 2014. Diplômée de la faculté des arts de l'université Charles en 1991, où elle obtient une maîtrise en théorie de la culture, Věra Jourová reviendra sur les bancs de la faculté en 2011 pour obtenir un diplôme de droit de cette même université.

La trajectoire politique de Věra Jourová ne s’est pas faite sans certains revirements. Après avoir adhéré au Parti social-démocrate tchèque (ČSSD) en 2003, elle a ensuite rallié le Parti démocrate européen (EDS), une formation conservatrice libérale. Propulsée au poste de vice-ministre du Développement régional un an plus tard, elle y conduit notamment les négociations relatives aux fonds européens avec Bruxelles.

Après avoir essuyé deux échecs électoraux aux européennes de 2009, puis aux législatives de 2010, elle claque la porte de l'EDS pour rejoindre l’Action des citoyens mécontents (ANO) à peine un an plus tard. Ce parti...

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