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Bruno Le Maire, ministre macroniste : cinq années d’orgie de couleuvres

OPINION. De Bruno Le Maire candidat à la primaire de la droite en 2016, on se souvient de son idée forte de ne pas augmenter la CSG, la première chose qu’il fît après avoir rallié Macron. Mais ses apostasies ne s’arrêtent pas là.

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Élizabeth Martichoux, Gilles Bouleau et Alexis Brézet arbitrent ce premier débat de la primaire à droite de 2016. À l’évidence, Bouleau et Martichoux cherchent la petite bête. Ils montrent une forte envie de planter des coins entre les candidats, d’exacerber leurs oppositions, leurs contradictions. Pour le show, probablement, mais aussi parce qu’ils ont bien conscience que cela rendra leur unité plus difficile plus tard. Pour enfoncer le clou, ils rappellent que tous, sauf Jean-Frédéric Poisson, ont été ministres de Sarkozy, ou avec lui (pour Jean-François Copé). Bref, sur le plateau, le maître, que le tirage au sort a opportunément placé au milieu, débat avec sa valetaille !

Élizabeth Martichoux pose la question : « Vous engagez-vous à respecter le résultat de la primaire, à soutenir le vainqueur ? » La brochette d’impétrants répond unanimement d’un simple « oui », sauf Bruno Le Maire. Il prend son air sévère qui contraste si fortement avec ses yeux bleus lumineux. Il hésite quelques secondes puis lâche : « J’ai peur de me répéter. Oui ! Bien sûr ! » L’hésitation, peut-être, était prémonitoire. Le 1er mars 2017 à l’annonce de la mise en examen prochaine de François Fillon, il sera le premier à déserter. Il ne faudra pas trop de temps pour apprendre qu’il est déjà au chaud, chez Macron. Les rats quittent toujours le bateau avant le naufrage. Le Maire montrait le chemin.

Parlons déficits, le crédo de Le Maire à l’époque. Pour lui, baisser les déficits, « c’est d’abord baisser les dépenses publiques ». Et pour cela, le premier poste, ce sont les fonctionnaires. Le Maire-candidat disputait à Fillon la paternité des 500 000 emplois publics à supprimer sur le quinquennat. Au lieu de cela, Bruno-ministre augmenta le nombre de fonctionnaires de 120 000 (quand Macron avait promis une diminution du même ordre). Reconnaissons à Le Maire la justesse de ses analyses : plus...

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