La préservation de notre environnement est une des préoccupations qui fait le plus consensus chez les citoyens français, qui, pour la plupart, aspirent à une vie plus écologique où l’avenir de leurs enfants, où l’avenir de la civilisation est assuré. Le contraire aurait été étonnant: détruire son propre milieu de vie s’apparente à un suicide collectif.

Depuis le protocole de Kyoto sur le climat il y a 20 ans, les dirigeants les plus puissants de la planète clament que la préservation de l’environnement est leur priorité. Jacques Chirac avait martelé une phrase aujourd’hui emblématique: "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs." Il aurait été plus honnête de dire: "Notre maison brûle mais les dirigeants ont d’autres priorités."

Aussi la lenteur des décisions permettant d’aller vers une société écologique entretient angoisse et crispation dans notre société. Elles sont la cause du véganisme, du blâme fait aux agriculteurs, des manifestations des jeunes pour le climat, de l’aura de Greta Thurnberg etc.

D’où vient ce blocage?

Ce qui bloque est la religion de la globalisation: nous voulons désespérément agir mondialement, tous ensemble et en même temps. Comme tous les pays n’ont pas les mêmes intérêts, les mêmes priorités entre écologie, économie et social, nous passons notre temps à attendre qu’une action globale soit décidée dans une grande conférence internationale. Au lieu d’agir, nous attendons. Pensons-nous avoir une chance de convaincre des géants comme la Chine, l’Inde, les Etats-Unis d’agir pour l’environnement de la même manière et au même rythme que les français le veulent? Il s’agit à l’évidence d’un pêché d’orgueil ou de naïveté.

Nous devons agir là où nous sommes capables de le faire: au niveau national, dans notre pays, en nous appuyant sur la volonté des citoyens et les moyens de la France. D’autres pays comme la Suisse, souvent numéro 1...