Serions-nous dans une époque où une grande partie de la population s’abandonnerait à la résignation ? Pourtant, les pays occidentaux ont développé, plus qu’ailleurs, des systèmes d’organisation et de production censés répondre à la demande de confort alimentaire, vestimentaire, de services éducatifs et de santé devant rendre la vie agréable à leur population.

Ceux qui structurent ainsi notre cadre de vie souhaiteraient-ils que nous soyons d’abord des consommateurs résignés, soumis et « uniformisés » de peur d’avoir à gérer des individus trop turbulents et difficilement maîtrisables ?

Dans quelques années, les sociologues vont certainement étudier les comportements de nos contemporains durant l’épisode de la pandémie Covid où toute une population a majoritairement suivi des consignes liberticides avec l’obligation vaccinale, le port du masque et la limitation de circuler tant dans les villes qu’au fin fond de nos campagnes.

Un autre aspect me semble important à souligner : notre société, via ses gouvernants et les appareils technocratiques dont ils se dotent, s’organise de plus en plus avec l’accumulation de lois, de règlements, de contrôles, d’obligations, et de discours… Ne laissant pas suffisamment de place à la spontanéité et à l’enthousiasme. Pourtant, l’esprit créatif est certainement l’un des moteurs fondamentaux d’une société dynamique. Un juste milieu peut certainement s’imposer si nous avons encore l’énergie pour l’exiger.

« Prendre la parole » est bien l’expression française qui résume le dilemme posé lorsque « l’on ne nous la donne pas ». Ainsi, à force de ne pas être consulté, le citoyen prend l’habitude de ne pas s’exprimer et n’y songe même plus… sans compter ceux qui décident volontairement de se taire ou de se parler seulement à eux-mêmes.

Conscients qu’il serait peut-être dangereux de ne pas « écouter la population », les dirigeants ont pris l’habitude de recourir à des cabinets de sondage, à constituer des commissions, des forums et des conventions sur de multiples...