Crise atlantique avec les États-Unis : une opportunité pour une autre Europe
CONTRIBUTION / OPINION. Le changement de pied soudain de l’administration Trump en faveur de la Russie est un tournant que la France et l’Europe devraient exploiter pour se remettre sur les bons rails, soutient notre contributeur. Une UE promouvant un Green Deal qui s’acharne contre l’industrie ne peut pas contribuer à la défense et au réarmement de l’Europe.
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« Le passé, chaque jour, est une réalité abolie. » Ces mots tirés de 1984 de Georges Orwell s’appliquent parfaitement à la nouvelle administration américaine sous l’égide de son 47e président, Donald Trump, quand il évoque que « l’Ukraine aurait déclenché la guerre » et que son président serait un dictateur. On a apprécié la question du journaliste anglais, Robert Heston, lors de la conférence de presse à la Maison-Blanche avec le Premier ministre britannique Keir Starmer : « Pourquoi dites-vous que M. Zelensky est un dictateur quand vous honorez M. Poutine qui lui en est un ? » Réponse de l’intéressé : « J’ai dit cela, moi ? » Le passé s’abolit décidément très rapidement dans ces États-Unis nouveaux.
Et pour la première fois de son histoire, un président américain a fait défection à l’Est. Quand on regarde la scène improbable dans le Bureau ovale « chéri » de l’Amérique le 28 février, la question n’est pas de constater que les USA laissent tomber leurs alliés, mais qu’ils se retournent contre eux, en s’alliant avec leur ennemi, Vladimir Poutine. Curieusement, Donald Trump pense que la route vers son « MAGA » (Make America Great Again) passe par l’effacement de ses alliances. Rappelons-lui, à toutes fins utiles, que la raison pour laquelle Ronald Reagan a lancé la guerre des étoiles qui a achevé l’URSS était l’appréciation de ses immenses lacunes technologiques et scientifiques, révélées par… les Français depuis les informations transmises par Farewell, ouvrant aussi leurs yeux sur l’étendue de l’espionnage soviétique des Américains ;
Et quelle surprise qu’il préfère s’allier à Poutine, un président « élu » en emprisonnant et empoisonnant ses opposants, qui a agressé un pays souverain, qui bombarde délibérément hôpitaux et écoles, qui a enlevé des milliers d’Ukrainiens, qui tire des missiles sur des centrales nucléaires et le sarcophage de Tchernobyl, qui rase systématiquement les villes qu’ils attaquent, qui vise délibérément les centrales électriques...