Emmanuel Macron ou les ravages de la repentance
OPINION. Le discours du président sur la manifestation algérienne 17 octobre 1961 à Paris, illustre à nouveau son entêtement à la repentance éternelle. Une obstination qui n’est pas à la hauteur de la fonction qu’il occupe, selon notre lecteur.
Le 8 avril 2021, le ministre du Travail algérien déclarait : « La France est l’ennemi traditionnel et éternel de l’Algérie. »
Le 16 octobre, tandis que le Premier ministre rendait hommage à la mémoire de Samuel Paty, professeur décapité par un islamiste sur le sol de France il y a un an, le président de la République dénonçait les « crimes inexcusables pour la République », constitués par la violente répression de la manifestation interdite du FLN algérien du 17 octobre 1961 à Paris. Cela signifie donc qu’il n’y a pour la France aucun pardon à attendre, puisqu’inexcusable est synonyme d’impardonnable, des crimes qu’elle est une fois de plus accusée, par son président en exercice, d’avoir commis.
C’est en quelque sorte une damnation éternelle que prononce « Jupiter » sur son malheureux pays ! Après avoir déclaré en février 2017, sur le sol algérien, que la colonisation française avait été un crime contre l’humanité, il poursuit inlassablement son entreprise de repentance de tous les « crimes » de la France au long de son histoire. On se rappelle l’accusation de complicité de crime génocidaire au Rwanda qu’il a porté, en terre africaine, contre son pays. Mais aussi sa dénonciation calomnieuse de racisme à l’encontre des forces de l’ordre et son apologie récente des diasporas binationales.
Notons que ce jeune et inexpérimenté président n’a pas été élu pour accuser de tous les crimes le pays qu’il est censé aimer et protéger. Cela n’était pas prévu au programme, mais relève, chez ce parleur intarissable, d’une jouissance auto-accusatrice jamais atteinte chez ses prédécesseurs. Une telle contrition française pourrait peut-être se concevoir si elle obéissait à une démarche de réciprocité algérienne consistant notamment à reconnaître l’enlèvement et l’assassinat de centaines d’Européens à Oran le 5 juillet 1962 et le massacre de masse des Harkis engagés aux côtés de la France. De cela...