Fillette décédée en Ukraine : l’innocence au milieu de la guerre des images
CONTRIBUTION / OPINION. Le tragique décès d’une fillette ukrainienne de deux ans, dans les bombardements à Dnipro ce samedi, rappelle que l’émotion, aussi légitime qu’elle soit, est aussi utilisée comme instrument de communication en temps de guerre.
Dans les années 1970, au début de la conquête des esprits consommateurs par le libertarisme-gauchiste, Michel Fugain chantait cet hymne anticonformiste qu’on croyait bon enfant : « Qui c’est qui est très gentil (les gentils) ; qui c’est qui est très méchant (les méchants). »
Méchant un jour, gentil le lendemain, au gré des propagandes et de l’asservissement intellectuel orchestré par les puissances idéologiques et financières de tout type. Après avoir expérimenté notre docilité à l’enfermement voici deux ans — prise des masses par corps et par esprit par le biais de l’épouvante corona-virienne — l’organisation supranationale qui dynamite nos identités particulières d’Europe, et qu’on pourrait rebaptiser, sans trop ironiser, hélas, EUAUSA, pour European union of awaked united states of America, nous impose maintenant un nouvel enfermement (moral et idéologique) en sanctifiant les gentils Ukrainiens et les très méchants Russes, sans qu’on y perçoive ses véritables intérêts. Ces méchants Russes, soit dit en passant, dont on nous claironne encore que les ancêtres étaient gentils en 1944 sous leur petit papa Joseph Staline ; quand les aïeux des Ukrainiens, selon d’autres trompettes moins sonores, étaient méchants-méchants, à tendance fasciste, sous la férule d’un certain Stepan Bandera…
Loin de nous l’idée qu’en matière de gestion politique, il ne faut considérer que l’intérêt pragmatique des peuples au détriment de tout jugement moral sur les actions de ceux qui nous conduisent. Vladimir Poutine n’est pas un saint orthodoxe. Qui le contesterait ? Mais Ursula von der Leyen, toute démocrate-chrétienne qu’elle est, n’est pas non plus une nouvelle Hildegarde de Bingen à béatifier !
Remarquons cependant, au cas où nous l’oublierions trop vite, que dans un univers médiatique manichéen à l’extrême, les méchants sont très méchants, et que, concernant le conflit slave, la « bonne presse » confessionnelle des enfants fugueurs de Fugain installés, nouveaux imprécateurs des malédictions autorisées, vient nous marteler...