Gardiens de la paix

OPINION. Qu’elles éclatent dans un quartier sensible ou dans le cadre du maintien de l’ordre d’une manifestation, les multiples affaires dites de « violences policières » illustrent la situation fragmentée de la société française actuelle. Comment y remédier ?

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Aujourd’hui, on entend très souvent parler de « violences policières. » C’est en faisant ce constat inquiétant que j’ai eu envie de réfléchir aux conflits fréquents qui opposent policiers et manifestants, les uns rejetant sur les autres la responsabilité du conflit. Pour se donner les moyens d’arrêter cette sorte de guerre tantôt larvée et rampante, tantôt ouverte et explosive, qui dure depuis qu’il y a des nantis et des démunis, c’est-à-dire depuis toujours, il faut essayer d’en élucider les causes. Je cible ici mon propos plus particulièrement sur les banlieues qui flambent en sachant pertinemment que ça flambe un peu partout.

Les causes de ces affrontements récurrents sont multiples : on dirait qu’elles se confortent les unes les autres pour que le cercle vicieux de la violence ne s’arrête surtout pas de tourner. N’étant ni anthropologue, ni sociologue, ni politologue, c’est en tant que citoyen que je fais ici un constat et quelques propositions…

Le constat…

La délinquance et la drogue

Les jeunes des banlieues sont des proies faciles pour les trafiquants de drogue et les malfrats en tous genres qui leur font miroiter fortune et pouvoir. Le commerce de la drogue apparaît comme une sorte de système économico-politique parallèle avec sa hiérarchie, ses emplois, ses marchés, qui en faisant régner l’ordre par la terreur (ce qui est le principe des régimes mafieux et totalitaires) contrôle les citoyens en maintenant la paix sociale dans une sorte d’équilibre malsain. Dans le business de la drogue on commence enfant comme veilleur rémunéré, puis de l’adolescence à l’âge adulte, on grimpe dans la hiérarchie pour devenir un vrai dealer puis un leader parmi les dealers. Cela, bien sûr, si on échappe à la police et aux règlements de compte. On peut aussi sans toucher à la drogue « se faire de la thune » facilement, mais jamais licitement,...

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