Si l’Action française avait réussi à faire tenir son colloque et la marche en l’honneur de Jeanne d’Arc, l’Institut Iliade n’a pas la même chance. Bien que son hommage à Dominique Venner était prévu depuis plusieurs semaines, cette association a été la victime d’une basse manœuvre. Alors que le délai de réponse du tribunal administratif de Paris est de 48 heures, la décision d’interdiction de la cérémonie n’a été communiquée aux organisateurs que moins de 24 heures avant sa tenue — et, en effet, la réponse du tribunal ne tomba que le lundi 22 mai. Au-delà de possibles divergences avec la ligne de l’Institut Iliade, cette censure de l’État macroniste doit être un signal d’alerte à ne pas prendre à la légère.

La préfecture de police, chambre d’enregistrement de Mediapart

Qui, jusqu’au 21 mai 2023, connaissait le nom de l’institut Iliade ? À part la tenue d’un colloque annuel depuis une dizaine d’années — auquel plusieurs personnalités ont déjà participé comme Marion Maréchal, Renaud Camus ou Bernard Lugan —, cette association pour la « défense de la longue mémoire européenne » demeurait inconnue pour le grand public. Mais comme d’habitude avec ce genre d’action, l’État, en plus d’avoir mis sous les projecteurs sa « cible », a permis à l’Institut Iliade de montrer qu’il était victime d’une décision inique. Indépendamment d’une dérive manifeste sur laquelle nous reviendrons plus tard, il y a un aspect encore plus révoltant à cette décision : la collusion entre des pouvoirs publics (préfecture de police) et un organe de presse privé (Mediapart). Car tout semble indiquer que cette action n’aurait pu être possible sans un article de ce journal.

Deux jours avant la tenue du colloque qui était programmé pour le 21 mai, le journaliste Nicolas Lebourg, le vendredi 19 mai à 17 heures, publie sur Mediapart un papier intitulé : « Dix...