Macronie

Justice politique, irresponsabilité et incrimination du peuple : la Macronie en faillite

OPINION. Valeurs à géométrie variable, justice aléatoire, culpabilisation des Français et personnalités politiques à irresponsabilité illimitée… Quelques mois à peine après le début du second mandat, la République macroniste craque de partout.

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Ainsi, dans la macronie rayonnante, un comparse du président de la République, premier poilu du temps où ils se comptaient sur les doigts d’une seule main, vient d’échapper aux foudres de la justice : la Cour de cassation a confirmé que les faits de prise illégale d’intérêt du ci-devant Richard Ferrand, quand bien même il y eut enrichissement personnel, étaient prescrits. On ne commente pas une décision de justice, mais comme il est ici plus question de politique que de justice, on ne se gênera pas.

La Cour de cassation a fait preuve, dans son argumentation, d’une grande bienveillance. Si Ferrand eût été dans l’opposition, peut-être aurait-elle considéré que la prescription ne court qu’après que les faits aient été démasqués. Mais pour les juges, ils n’ont pas été cachés, même si on ne se souvient pas que Ferrand ait crié sa bonne fortune sur tous les toits. Elle aurait aussi peut-être envisagé que la prescription ne courrait qu’à la fin des transactions financières qui constituent la prise illégale d’intérêt, et donc qu’elle ne commence qu’à la dernière traite du crédit contracté pour l’acquisition. Et elle aurait certainement ajouté le blanchiment du délit, qui est techniquement imprescriptible puisque le délai ne commence qu’au moment où les faits sont connus ! Mais voilà, Ferrand est macroniste…

Alors rien ! On est si loin des contorsions de cette même Cour de cassation qui, à propos d’un ancien président moins en goguette que l’actuel avec la justice, a validé la technique des « filets dérivants » dans les écoutes systématiques hors de toute procédure de ses discussions avec son avocat, cachés sous des noms d’emprunt : quand d’aucuns s’offusquent de ce qu’un président puisse avoir recours à ce type de stratagème, ils devraient plutôt s’inquiéter que dans notre démocratie, un président sortant pût craindre d’être écouté et penser devoir recourir...

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