La fin des idéaux de l’Union européenne
CONTRIBUTION / OPINION. Même pour ceux qui y croyaient, l’Union européenne n’a pas coché les cases. Et pourtant, le mythe européen perdure dans certaines sphères protégées. Mais jusqu’à quand ?
Un lecteur fidèle m’a fait le reproche amical de ne pas assez parler de l’Union européenne ! Ce sera chose faite après trois jours passés sur les sites d’économie, de prospectives, de géopolitiques, de conjonctures, et d’intelligence économique. Voilà ma synthèse franche, qui n’est que mienne donc, contestable !
Gestion de la pandémie encore fraîche dans nos esprits, gestion de la crise ukrainienne, gestion de la crise agricole, gestion de la politique énergétique, pressions des lobbies sur Bruxelles, hyper administration techno, imprégnation de la terrible théorie de la décroissance, perméabilité non équilibrée du marché européen, intérêts très divergents de chacun de ses membres, dérive de sa présidente agissant comme un chef d’État qu’elle n’est pas, doctrine progressiste et indigéno-racialiste de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) contraignant les droits nationaux, économies des membres en stagnation ou en récession, dramatique incapacité a contenir a minima l’invasion migratoire, dogme écologique jusqu’à l’ineptie ?
Et oui, même pour ceux, dont je suis, qui portèrent plus jeune, tant d’espoir dans la construction, l’Union européenne (UE) interroge pour le moins ! Et les perspectives d’intégration de nouveaux pays se concrétisent quand si peu de choses fonctionnent dans le format actuel.
Dans ce monde qui se crispe ou de nouveaux grands blocs conquérants s’unissent, le bon sens continue d’affirmer, quand les États-Unis font de plus en plus cavaliers seuls, que la constitution de ce grand bloc fort européen serait une urgence nécessaire. Mais il est urgent de requestionner l’organisation qui, sans refonte de ses fonts baptismaux, me paraît condamnée.
D’ailleurs tout le monde semble s’accorder davantage sur le fait qu’il faudrait plutôt d’urgence réformer de fond en comble que de dissoudre, et même les partis de droite qui ont émergé fortement en Europe ont quasiment abandonné la doctrine de sortie de l’organisation. Est durable sans réaction, je n’en...