En relisant les nouvelles de Maupassant pour mon cours de 4e sur le fantastique, j’ai relevé la définition donnée dans la nouvelle La peur : « La peur (et les hommes les plus hardis peuvent avoir peur), c’est quelque chose d’effroyable, une sensation atroce, comme une décomposition de l’âme, un spasme affreux de la pensée et du cœur, dont le souvenir seul donne le frisson d’angoisse. »

Cette sensation, cette émotion nous paralyse et nous empêche d’agir quelque soit la constitution physique d’une personne, la peur réduit notre liberté ou notre volonté d’action et « nous cloue les pieds et les entrave », comme le dit Montaigne. Or, les pouvoirs politiques, pour fonder leur autoritarisme, voire leur totalitarisme, ont eu recours à ce qui hante l’être dès son plus jeune âge, ce sentiment d’inquiétude, d’angoisse face à un danger menaçant et inconnu. Freud l’a bien démontré en mettant en évidence notre fragilité nue devant ce manque de protection qui nous terrorise.

Aujourd’hui, en France, dans notre démocratie où un président absolu gouverne, archétype d’une monarchie élective, mais centralisée par un homme où les parlementaires sont inutiles, nous vivons cette culture de la peur sous la présidence d’Emmanuel Macron. D’abord, la répression féroce des Gilets jaunes (3000 condamnations, des mains arrachées, des yeux crevés, une dizaine de morts), qui, depuis, tétanise le peuple apeuré par tant de violence. Ensuite, ce fut la dramatisation du Covid : « Nous sommes en guerre », affirmera Macron après avoir dit son contraire. Le confinement, l’égrenage du nombre des morts chaque soir, la traque des personnes sans autorisation ou masque, même si vous étiez seul sur une plage ou en forêt… Poursuivre et « emmerder » les gens non vaccinés était son crédo. Et puis, le déclenchement de la guerre en Ukraine suivi de la pénurie d’électricité engendrée par l’incompétence du gouvernement, ont...