La toute-puissance des banques centrales ou transcender la loi du plus fort
OPINION. Nombre des décisions que prennent nos dirigeants dépendent de la marge de manœuvre laissée par les banques centrales. Or, la question du système économique est totalement absente de la campagne présidentielle.
À la veille du second tour de l’élection présidentielle française, nombre d’éditorialistes pointent le niveau d’endettement de la France, 2 900 milliards d’euros, soit 113 % du PIB. L’Allemagne, comme toujours, fait mieux (75 %) et les pays du Sud, pis : l’Italie est à 155,3 %, l'Espagne à 121,8 %, la Grèce à 200,7 %. Mais le plus interpellant concerne les États-Unis, dont le niveau d’endettement se situe à 130 % de leur gigantesque PIB, soit 30 000 milliards de dollars : près de 10 fois plus que la dette de la France !
Ce niveau d’endettement a une conséquence majeure : il place ces pays et l’économie mondiale dans une situation d’extrême dépendance...