En d’incessants et retentissants éclats de bugles (trompettes de cuivre, à la forte sonorité), relayé en boucles par tous les médias écrits, parlés, ou imagés, l’acte tragique qu’elle évoque, des coulisses au balcon, en passant par le parterre, les loges et l’avant-scène du grand théâtre politico-sociétal a déchainé les passions en mode histrionique. Ce fait divers met tout simplement en exergue l’ensemble des maux dont souffre notre pays, notre nation, notre peuple, l’Occident entier, en des temps de déviance et d’effondrement qui ne relèvent pour l’instant en rien du spirituel que préconisait Malraux.

L’affaire Palmade résonne, car elle implique un personnage public connu, amuseur pour certains, agitateur pour d’autres. Une célébrité en tout cas affidée à la caste de ces philosophies diversitaires agglomérant toutes les déviances. En tout cas, récidiviste puisque déjà condamné dans de semblables circonstances. Elle implique aussi deux comparses — dont l’un, étranger, est en situation migratoire irrégulière — vraisemblablement mêlés à un trafic de drogue. De cocaïne, qui plus est, un des maux les plus toxiques dont notre histrion fait de longue date force consommation afin, plaide-t-il, de tenir le coup face à l’horrible pression pesant sur ses jours et ses nuits de privilégié. Tout cela s’étale sous les feux d’une rampe complice, l’assurant de toute impunité en se poudrant les naseaux avant d’entrer en scène, abusant de son aura médiatique pour se blanchir, tout au moins, négocier l’altitude de ses condamnations.

Le tonitruant écho de l’affaire Palmade n’est pas sans rappeler un connexe battage médiatique survenu l’an passé, dans de proches circonstances, à propos du très regrettable et tragique décès du fils de Yannick Alleno, une de nos plus célèbres toques. Ce père a créé une association destinée à lutter contre ces trop fréquents dits « faits divers ».

Si c’était nous, si c’était vous ou moi...