IndustrieGaullisme

Le Concorde, l’autre héritage du Général de Gaulle

CONTRIBUTION / OPINION. Partie prenante et pourtant méconnue de la politique du Général de Gaulle, Le Concorde est l’une des plus grandes aventures industrielles françaises.

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C'est l’une des plus grandes œuvres technologiques du Général de Gaulle : le Concorde. Un legs historique majeur, symbole d’une grandeur passée, d’une majesté aujourd’hui déchue.

Né d’un partenariat franco-britannique, Concorde est un avion supersonique civil dont le 1er vol d’essai a eu lieu en 1969. Baptisé Concorde à la demande du général de Gaulle, il témoigne de sa conviction sur la coopération européenne qui doit reposer sur la mise en œuvre de projets concrets. Concorde est par ailleurs emblématique de la politique de la France de l’époque, marquée par l’interventionnisme de l’État dans le domaine économique.

Vital à l’appréhension d’une époque, le contexte prévaut souvent, tel l’enseignement salvateur. Nous voici donc au cœur des années 1960. Amené à saisir les rênes d’un pays au bord de l’abîme, enlisé dans une guerre civile à bas bruit, le Président de Gaulle s’efforce de panser les plaies d’une patrie meurtrie, atteinte de mille maux. Avec ses Accords d’Évian (1962), l’homme du 18 juin, ici mué en Homme providentiel, s’ingénie à clore, enfin, le tragique chapitre algérien.

Pendant ce temps, de part et d’autre de l’océan Atlantique, Moscou et Washington se livrent une Guerre froide sans merci. Une Guerre d’un genre nouveau, menée avec des armes nouvelles, faites d’images, de sons, d’étendards, d’apparats et de conquêtes. Devenu l’archétype même d’une civilisation avancée et audacieuse, repoussant les limites du possible et de l’existant, ce conflit larvé s’envenime en guerre des étoiles. Lorsque l’URSS propulse le premier être humain dans l’espace, en la personne de Youri Gagarine (1961), l’Amérique riposte en foulant le sol lunaire (1969).


La grandeur, encore et toujours


Cantonnée au banc de modeste témoin, la France, recluse sur ses seuls périls intérieurs, laisse ainsi les deux mastodontes dicter leur marche du monde : un état de fait insupportable pour son Président d’alors, spectateur indigné...

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