Emmanuel MacronPolitique

Le roi est nul

OPINION. Narcissique et déconnecté, Emmanuel Macron prend de plus en plus les traits du roi du conte d’Andersen. Et il semble être le seul à ne pas s’en rendre compte.

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Dans le conte d’Andersen Les habits neufs de l’empereur, deux tisserands roublards habillent très cher le souverain d’une étoffe précieuse invisible qui « révèle les incapables et les idiots ». Et le roi tant épris de sa personne, aveuglé par quelques courtisans complaisants, se montre nu à ses sujets, dans le dernier ridicule.

Aujourd’hui, les tisserands roublards sont les quelques oligarques milliardaires qui contrôlent la France. L’étoffe miraculeuse est fabriquée par les cabinets de conseil et les lobbyistes. Ils écrivent les réformes du Gouvernement et gèrent à sa place, en agitant comme Guignol quelques marionnettes à l’apparence de ministres, et de technocrates. Les « idiots et les incapables » révélés par l’étoffe miraculeuse des réformes sont le peuple de France abandonné, qui voit bien l’évidence.

Et le roi est nul.

Ce Jupiter de carton-pâte, ce Henri III narcissique, ce Rambo en culottes courtes, ce papillon dérisoire sur la scène internationale, est donc le personnage qui prétend diriger le pays aujourd’hui. Champion de la méthode Coué, intoxiqué par le cercle étroit et rapproché d’une poignée de petits marquis hors sol en dentelles, notre monarque républicain s’est autopersuadé qu’il était le meilleur, le plus fort, l’infaillible. Ce président n’a jamais exercé aucune fonction au contact des réalités, boulanger virtuel n’ayant jamais touché de farine, ni allumé un four. Il incarne le ridicule si bien décrit par Blaise Pascal : « Je pense que je suis le meilleur, je crois que je sais tout, donc vous devez m’aimer et m’obéir ».

Évoquant les rois passés, Emmanuel Macron se revendiquait l’héritier du royaume de France. Il n’est qu’un enfant assis par hasard sur un fauteuil bien trop grand pour lui. Des régents cachés derrière ce trône gouvernent dans l’ombre. La France est devenue une ferme dont le bétail est le peuple. D’ailleurs, nos splendides monarques absolus qualifiaient bien...

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