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L’introuvable impunité policière

Le major Moulin, qui a quarante ans de service dans la Police et qui est abonné à Front populaire, explique pourquoi il n’y a pas d’impunité policière contrairement à ce qui a été affirmé ces dernières semaines.

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Les accusations de racisme contre les forces de l’ordre de la République française, comme celles de la chanteuse Camélia Jordana sur le plateau de l’émission On n’est pas couché (« des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue » se feraient « massacrer » par la police « pour nulle autre raison que leur couleur de peau » …) viennent de plus loin encore qu’on ne le pense. C’est la légitimité même de l’existence des formations de sécurité en France qui s’est perdue dans les couloirs du temps. Oublié le citoyen revêtant l’uniforme de la Garde nationale sous le commandement du marquis de La Fayette, pour protéger la liberté naissante. Oubliés ces défenseurs du peuple quittant leurs foyers, leurs boutiques, pour protéger les pauvres gens des pillards dans le chaos de la Révolution sanglante …

Pourtant, ces forces de l'ordre républicaines étaient légitimées ainsi par les révolutionnaires : « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée » (Article 12 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, 26 Août 1789). Dès l'origine, les révolutionnaires avaient inscrit dans cette même Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, l'absence d’impunité pour les fonctionnaires et les militaires :« La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration » (Article 15).

Héritiers des révolutionnaires, policiers et gendarmes d'aujourd'hui sont tenus d'appliquer des principes gravés dans le marbre de nos textes constitutionnels dans l’exercice de leurs fonctions. Ainsi : « Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi. » (Article...

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