Les récents événements sur la gouvernance de la France révèlent un pouvoir hors sol réduit à un périmètre tellement étroit qu’il n’occupe même plus la capitale. Dans le déni de la démocratie, réfugié désormais dans le dernier bunker du fameux 49,3, le minuscule noyau d’une technocratie sans âme impose à la représentation nationale un tableau de marche aveugle. Tel un vaisseau fantôme, voguant tous feux allumés vers l’inconnu sans personne à la barre, la France s’enfonce dans la nuit et la tempête. Emmanuel Macron rappelle Henri III

Loin d’être Jupiter, le monarque actuel se rapproche du style des Valois. Emmanuel Macron évoque plutôt la malédiction des « Henri » jusqu’à rappeler le personnage d’Henri III, déjà obsédé par l’Europe pour délaisser son royaume, déjà entouré d’une garde très rapprochée pour délaisser son peuple et gouverner dans la solitude. Il ne suffit pas d’être intelligent pour finir par diriger seul dans un mirage.

La cour, déjà minuscule et uniquement parisienne, n’en finit plus de se déchirer en querelles internes dérisoires, en scandales quasi quotidiens des abus du pouvoir, de l’argent et de bien d’autres influences. Devant ce champ de ruines, les médias, contrôlés par les riches amis du pouvoir, tentent de faire diversion. Le maniement de la peur essaie d’obtenir la docilité ou la soumission en évoquant la guerre, le changement climatique, les pandémies, les pannes d’électricité, les pénuries alimentaires, les rumeurs, les désintox qui intoxent…

Et puis à moment donné, l’effet produit devient inverse. Le peuple de France se rend compte qu’on l’amuse avec des diversions, qu’on ne coupera pas l’électricité à Paris, qui pourtant en consomme le plus. Les prix augmentent, mais les fortunes augmentent encore plus vite parmi les oligarques français qui réussissent souvent à faire pire que leurs collègues russes. Les programmes électoraux sont fabriqués par des cabinets d’études...