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Pénurie versus abondance, ou Malthus contre Prigogine (partie 2)

OPINION. La sobriété à laquelle nous sommes contraints pose la question des limites du monde, donnant crédit à une vision malthusienne de l’écologie. Une dérive à laquelle notre lecteur veut opposer la reconnaissance de la primauté des valeurs humaines sur les ressources matérielles. Première partie à lire ici

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Deux logiques économiques sont proposées pour résoudre cette problématique : une première approche, conventionnelle, partagée par la plupart des économistes du politiquement correct, qualifiable de néo-malthusienne et, semble-t-il, partagée par M. Emmanuel Macron ; une seconde approche fondée sur les idées développées par Ilya Prigogine.

Dans la première approche, celle du politiquement correct, les êtres humains sont des prédateurs qui ne peuvent se développer qu’aux dépens de la Nature. La planète Terre étant un système fermé (1), selon la définition de Prigogine (1917-2003), ses ressources étant limitées, il arrivera fatalement qu’un jour, les ressources terrestres soient épuisées. L’humanité sera alors condamnée à devoir affronter sa ruine et sa disparition.

Dans ce contexte d’un système fermé aux ressources limitées, force serait de donner raison aux écolo-malthusiens, lorsqu’ils observent que l’eau, l’air, la matière, l’énergie, comme toutes les autres ressources entrant dans le processus de production et de consommation, sont modifiés par celui-ci, et ne peuvent pas se retrouver à l’identique à son issue. « Le rendu n’est pas le prélevé. » (Edgar Morin).

L’application du second principe de la thermodynamique — qui ne souffre aucune exception —, applicable aux processus économiques comme à toutes les activités humaines, se traduit fatalement par une évolution régressive allant jusqu’à l’effondrement final. C’est dans ce cadre étriqué de pensée que se situe le courant écolo-malthusien, celui d’un système fermé dont les ressources sont limitées.

La vision malthusienne du futur de l’humanité

Dans cette logique « écolo-malthusienne », l’humanité affronte un enchaînement pervers : croissance économique, production accrue, consommation accrue, pollution accrue et épuisement des ressources naturelles.

La seule solution envisageable, en harmonie avec les recommandations du Club de Rome publiées en 1972 (2), passerait prioritairement par une diminution de la consommation, c’est-à-dire par une décroissance du PNB de toute la planète. La finalité véritable des propositions des écolo-malthusiens est ainsi de...

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