Plaidoyer impossible pour le Traité de Lisbonne après le référendum de 2005
OPINION. Considéré comme un crime démocratique par les défenseurs de la souveraineté française, le traité de Lisbonne qui a suivi le référendum de 2005 n’est pas à rejeter intégralement, affirme notre lecteur.
Non, l’adoption du Traité de Lisbonne en 2008 après le rejet du Traité constitutionnel par le référendum en 2005 n’est pas le crime de lèse-démocratie que l’on prétend. La preuve ? Ce débat est inexistant aux Pays-Bas, bien que les Néerlandais aient aussi rejeté le projet de traité.
Il revient comme une antienne que l’adoption du Traité de Lisbonne en 2008 serait la négation de la démocratie en ce qu’il reprendrait, peu ou prou, le projet de Traité constitutionnel européen rejeté par 55 % des Français lors du référendum du 29 mai 2005. Le reproche est tel qu’on incrimine ce déni de démocratie pour expliquer les sommets d’abstention constatés depuis, élection après élection. Ce serait le crime originel dont la démocratie française ne se serait jamais remise.
En 2005, la question posée n’était pas de savoir, comme certains le laissent entendre, si la France devait ou non rester dans l’Union. Elle ne portait que sur l’avenir et ne retirait rien du...