Le bonheur individuel ne se mesure pas uniquement à sa richesse ou à son niveau de développement personnel, comme nous l’enseignent les pays réputés les plus heureux au monde tels que le Danemark, la Finlande ou la Suisse. Selon le rapport sur le bonheur mondial (World Happiness Report) publié depuis 9 ans par les Nations Unies, la France, qui se situe seulement au 21e rang en 2021, a encore beaucoup à apprendre sur ce sujet.

Ceux qui vivent dans les pays les plus heureux du monde ont confiance en leurs gouvernements et leurs entreprises, considèrent qu’ils sont libres de prendre des décisions importantes pour leurs vies, disent qu’ils bénéficient d’un bon soutien social et se sentent globalement en sécurité.

Or, un des grands malheurs des Français est leur manque de confiance dans l’avenir et dans les institutions politiques censées le préparer. La crise des Gilets jaunes en 2018 a exposé au grand jour la colère qui couvait depuis longtemps. Selon le baromètre 2019 de la confiance politique du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), 67 % des Français éprouvent un sentiment négatif quand ils pensent à la politique et 27 % ressentent même du dégoût. 80 % affirment que les responsables politiques ne s’intéressent pas à leur avis. Enfin, 64 % des sondés estiment que la démocratie ne marche pas bien et 24 % d’entre eux trouvent même qu’elle ne fonctionne pas du tout.

Cette crise de la démocratie représentative affecte plus ou moins tous les pays occidentaux, mais elle est particulièrement aiguë et persistante en France, où nos institutions dites démocratiques ne le sont finalement pas tant que ça au vu des critères définis par les grands penseurs démocrates. Il serait pourtant assez simple de remédier à ces carences et de rendre ainsi les Français plus heureux....