Le quotidien sécuritaire désormais d’un ministre de l’Intérieur de la France est celui de la Police de l’immigration islamique : il a en même temps la lourde charge de la police du culte et de la culture islamiques immigrées en France, et celle de la surveillance des territoires séparés en habitats communautaires, où les imams et les dealers se disputent leurs fidèles, à la « lisière » des grands espaces urbains.

D’ailleurs, la nouvelle secrétaire d’État à la ville, d’origine algérienne elle aussi, n’a-t-elle pas évoqué ses ambitions pour sa ville de « Marseille en grand », avec un focus sur les quartiers Nord, dès son entrée en fonction ? Pourtant, pour freiner une immigration clandestine toujours plus nombreuse ainsi que le promet son ministre de tutelle, l’on y verrait opportunément l’aménagement territorial d’une base navale militaire, futur quartier général d’une task force euro-méditerranéenne.

Il faut le rappeler, la France c’est d’abord 68 millions d’habitants sur un territoire d’environ 1000 000 de km2, sur lequel s’étend, jusqu’en terre Adélie, une histoire millénaire dont le patrimoine identitaire exceptionnel s’est forgé sur les plages, dans les champs, dans les rues, dans les collines… C’est enfin le deuxième domaine maritime mondial avec 11 millions de km2.

Tous les matins, le ministre reçoit les événements chiffrés de l’Intérieur sur son bureau. Il ne peut donc pas méconnaître leurs statistiques ni leur nature. Face aux journalistes, il déclare « qu’il a fait son job », et il pousse l’objectif des caméras vers le ministère de la Justice…

Gérald Darmanin est lui-même sévèrement critiqué après une gestion en trompe-l’œil des flux migratoires, et après avoir cherché à masquer une série d’échecs sécuritaires. Il s’est montré amèrement déçu par la reconduction d’Elisabeth Borne dans un poste de Premier ministre, qu’il convoitait concurremment. Une amertume à la hauteur d’une ambition présidentielle ostensiblement affichée, mais qui...