Réélection de Donald Trump : entre haine médiatique et incompréhension
CONTRIBUTION / OPINION. Après un retour inattendu à la Maison-Blanche, Donald Trump cristallise une opposition féroce. S'il dérange une partie de la presse, c'est avant tout pour sa remise en cause des dogmes modernes (wokisme, multiculturalisme et climat), plus que pour son programme économique.
Donald Trump a effectué un retour spectaculaire à la Maison-Blanche. Après une présidence tumultueuse entre 2016 et 2020 et une défaite en 2020, sa réélection a pris de court de nombreux observateurs, notamment en Europe, où il reste largement impopulaire. Les qualificatifs à son égard fusent : vieux mâle blanc, néonazi, dictateur, chantre de l’extrême droite, menace pour la démocratie… Kamala Harris elle-même l’a qualifié de fasciste. Dans cet article, nous tenterons de comprendre les raisons profondes de cette animosité, tant aux États-Unis qu’en Europe, en écartant au passage les explications superficielles souvent avancées pour justifier ce rejet.
Écarter les fausses explications
Un personnage détestable ? Il y en a beaucoup d’autres.
Donald Trump est souvent qualifié de misogyne, raciste, menteur et manipulateur, peut-être à juste titre. Ses propos outranciers, ses attaques personnelles et son style provocateur lui valent une réputation sulfureuse. Cependant, l’histoire regorge de figures politiques controversées qui n’ont pas suscité un tel rejet. En France, François Mitterrand, malgré une double vie cachée et un passé trouble lié à Vichy, n’a jamais été vilipendé de cette manière. De même, des politiciens comme Silvio Berlusconi en Italie, Lula au Brésil ou Jacob Zuma en Afrique du Sud ont été impliqués dans des scandales judiciaires ou des affaires de mœurs sans provoquer un tel niveau de haine. Ainsi, bien que son attitude contribue certainement à son rejet, cela ne semble pas suffisant pour expliquer l’ampleur du phénomène.
Le coup d’État du 6 janvier 2021 ? Une farce.
L’insurrection du 6 janvier 2021 est souvent citée comme une preuve du caractère antidémocratique de Trump. Ses détracteurs qualifient ces événements de coup d’État. Pourtant, ce jour ressemble davantage à une manifestation chaotique et désorganisée qu’à une véritable tentative de prise de pouvoir. Certes, un examen minutieux des faits montre que Trump a joué un rôle...