Mardi 28 novembre, sur le plateau d’Arte, à l’occasion du magazine d’actualité « 28 minutes », Isabelle Veyrat-Masson a défrayé la chronique. Cette directrice de recherche au CNRS, durant le débat à propos de Crépol, a osé comparer les tenants et les aboutissants du drame à ceux de l’intrigue de Roméo et Juliette.

Outre le ton badin de l’historienne et sociologue, ce qui a aussi choqué est qu’elle mette sur le même pied d’égalité, un drame ayant anéanti toute une famille et choqué des milliers de gens, et une tragédie romantique que Shakespeare a saupoudrée de touches de comédie. On reproche également à Isabelle Veyrat-Masson d’avoir tenté de minorer les faits en utilisant les termes « rixe » et « fait divers banal » au sujet du bilan de ce bal de village. « Banal » n’est ni le bilan de l’organisatrice de la fête, ni celui des pompiers sur les lieux : huit participants blessés au couteau, dont deux grièvement, et un autre, Thomas, poignardé à mort. Ce bilan mentionne également, plus d’une quinzaine d’autres participants au bal, victimes de contusions.

Le terme de « rixe », lui, est réfuté par Marie-Laure Pezant, officière de gendarmerie présente sur les lieux, et par Marie-Hélène Thoraval, maire de la commune où réside l’un des assaillants. Ces dernières parlent plutôt d’une descente concertée d’un groupe d’individus armés de couteaux venus commettre des violences sur les participants du bal de Crépol. Quant au terme « fait divers », il est contesté par Xavier Raufer, l’éminent criminologue. Le terme fait habituellement référence à des actes pouvant avoir des conséquences tragiques, mais qui sont isolés, et sans portée politique, comme par exemple des accidents ferroviaires, ou de la route. Or, le jour même, Xavier Raufer, au micro de « Point De Vue », émission de Figaro Live, traitait le drame de Crépol comme un fait de société, l’appelant un « phénomène...