Vide ou pleine, la coupe ?
OPINION. Malgré le flot de polémiques, la Coupe du Monde au Qatar s’est plutôt bien déroulée, remarque notre lecteur, qui n’a pas boudé son plaisir.
Parfaitement bien organisée, la version qatarie 2022 n’a en tous cas en rien tari les espoirs placés en elle, malgré les anti-droit-de-l'hommistes rumeurs déversées à l’envers de cet émirat. Rumeurs fondées, ou pas, dont elle a su se départir d’un discret Doha d’honneur sans sombrer dans la moindre catharsis.
Cette énorme compétition rassemblant les représentants de trente-deux nations, en des temps confinant à une possible guerre mondiale — même la si super représentativité de l’Europe ne s’avère guère mondiale —, a su nous occulter à mi-temps les angoisses dues aux soubresauts propres aux géopolitiques montagnes russes de notre planète. Cette coupe qatarie, qui n’a rien eu de l’hérésie éponyme, s’est fort bien déroulée. Il serait malvenu de ne pas le reconnaître. Très disputée, elle n’a pas manqué d’inattendus, sans tensions ni violences. Dotée d’un bon arbitrage, de stades pleins, de beaux matches, de pelouses en ces lieux inattendus, vert oasis en plein désert, porteurs d’un proche destin inexorablement lié au pâturage chamelier.
Outre les pétro, les pétrons, les dollars, les euros, le blé, l’artiche, le flouze, le fric, le pognon, compté, recompté, décompté et distribué, tout compte fait, elle s’est avérée aussi peu contournable qu’il s’est dit qu’elle le méritait. Pour ma part, prime instigateur d’un boycott, je n’ai pas su résister à la tentation d’assister à de beaux matches avec des potes, de m’enthousiasmer pour le beau jeu, mais aussi et comme toujours depuis que je suis tout petit, de vibrer pour les « boys » français, même si leur « cote » ne fut pas celle nourrie secrètement par nous tous, oui… toi, moi, eux. Merde ! Que la passion pour ce sport fédérateur qu’on ne peut plus pratiquer qu’en fauteuil, roulant ou pas, l’emporte sur les sempiternelles guéguerres entre bobos et fachos, drouate et gauche, blanche ou droite, ou black, et d’équerre....