Viol de Cherbourg : tous moralement responsables ?
CONTRIBUTION / OPINION. L’atrocité du viol subi par une jeune femme à Cherbourg cet été a choqué la France entière. Mais une société qui permet que cela arrive a-t-elle sa part de responsabilité ? Pour notre lecteur, il n’en fait aucun doute.
Il apparaît déplacé, tant le viol est un crime abject, d’ajouter un adjectif à ce mot. Il existe malgré tout des gradations dans l’horreur et nous pouvons dire que le viol de Mégane fut particulièrement épouvantable. C’est d’ailleurs pour cela qu’il fut qualifié par la justice de « viol accompagné d’actes de barbarie », malgré le côté presque tautologique de l’expression.
C’est donc le 4 août dernier que s’est déroulé en plein centre-ville de Cherbourg le viol effroyable de Mégane, 29 ans. « Repérée » en discothèque, suivie dans la rue puis jusqu’à son appartement par un prédateur archiconnu des services de la police et de la justice, la jeune Mégane a vécu un calvaire indicible en se faisant tabasser puis violer plusieurs fois avec, notamment, un manche à balai de 75 centimètres qui lui perfora plusieurs organes internes. Elle fut ensuite laissée pour morte par son tortionnaire d’origine africaine, Oumar Ndiaye, 18 ans. Ce barbare infect au casier judiciaire chargé comme un camion-benne, avait déjà été condamné à cinq reprises (une enquête pour agression sexuelle à l’encontre de sa petite sœur est en cours). Un cas de viol sur mineur dont Oumar Ndiaye était accusé fut, lui, étrangement classé sans suite en 2020 par les très perspicaces juges du parquet… Évidemment, dans la France d’aujourd’hui, ce genre de rebut méphitique trouvera toujours des voix venues de la gauche gnangnan et de la droite molle pour demander à la « justice » de tenter une (impossible) réinsertion.
La société française — ou même généralement occidentale — vit l’ensauvagement du monde qui l’entoure comme une fatalité puisque les pouvoirs publics s’en moquent comme d’une guigne et que la « justice » — qui s’est faite la nouvelle détentrice du concept autrefois religieux de rédemption — ne cesse de relaxer de dangereux personnages ou d’aménager leur peine : « Père, pardonne-leur,...