Bruno Le Maireguerre russo-ukrainienne

Bruno Le Maire, le dangereux ministre va-t-en-guerre

OPINION. Par sa communication belliciste, le ministre de l’Économie a éteint tout espoir de sortie diplomatique de la guerre en Ukraine, estime notre lecteur.

/2022/03/bruno-le-maire


En évoquant la volonté de la France de « provoquer l’effondrement de l’économie russe », soit Bruno Lemaire est devenu fou et irresponsable, soit des arrière-pensées électorales l’ont fait tomber dans le piège de l’emballement russophobe ambiant. Il n’est ni le seul ni le premier, mais qu’est-ce qui arrive à nos dirigeants de prendre le risque de nous ouvrir les portes d’une troisième guerre mondiale, plutôt que de chercher l’apaisement et le compromis ? Par ailleurs, cette fermeté vis-à-vis de l’extérieur contraste avec notre laisser-aller sécuritaire intérieur.

Le risque de déclencher un cataclysme mondial

Le vice-président du Conseil de sécurité de Russie Dmitry Medvedev a immédiatement répliqué à Bruno Le Maire par un tweet cinglant : « Faites attention à votre discours, messieurs ! N’oubliez pas que les guerres économiques dans l’histoire de l’humanité se sont souvent transformées en guerre réelle. » Nous sommes en train de traiter les Russes comme des pestiférés en cherchant à leur mettre le couteau sous la gorge. Attention à ne pas reproduire la même erreur qu’avec les Allemands lors du traité de Versailles, le réveil risquant d’être désastreux pour nous. Et puis, sommes-nous bien sûrs de sortir réellement gagnants de cette guerre économique ? Même la Cour pénale internationale (CPI) a décidé d’ouvrir une enquête pour crime de guerre. Elle s’était bien abstenue de toute réaction similaire lorsque Georges Bush avait attaqué l’Irak en 2003. Deux poids, deux mesures, donc. Cette institution s’est ainsi disqualifiée toute seule.

Sur le plan militaire, ne suivons pas le président ukrainien qui veut entraîner l’Europe dans sa guerre contre la Russie, alors que son pays porte une part de responsabilité dans la situation actuelle en n’ayant pas appliqué les accords de Minsk. Enfin, les États-Unis seront les grands gagnants si l’OTAN est revitalisée par l’intervention de la Russie en Ukraine, car l’hypothèse d’une Europe de...

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