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Chasse judiciaire au Sarkozy, deuxième round en appel

ANALYSE. Depuis le 5 décembre, Nicolas Sarkozy fait face à la cour d’appel de Paris dans le cadre de l'affaire dite "des écoutes" (ou "Bismuth"). Pour l'avocat Régis de Castelnau, l'acharnement manifeste de la magistrature à l'endroit de l'ex-président de la République constitue un signe de plus de la politisation extrême de l'institution et de son mépris des principes du droit.

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Depuis le 5 décembre, Nicolas Sarkozy comparait devant la cour d’appel de Paris qui doit rejuger la fameuse affaire dite « des écoutes », ou autrement nommée « l’affaire Bismuth ». Bien avant son élection à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy a entretenu des rapports tumultueux avec la magistrature. Il se défiait des magistrats qui, en échange, lui vouaient une haine assumée puisque leurs organisations syndicales appelaient ouvertement à voter contre lui. Il devint ainsi une cible privilégiée de plusieurs vendettas judiciaires ; il se trouve être encore aujourd’hui le symbole fort du dévoiement et de l’instrumentalisation de la justice pénale à des fins politiques. Comme l’avait relevé en son temps le bâtonnier de Paris, une « chasse au Sarkozy » s’était déclenchée dès son premier mandat, émaillée de violations graves et répétées des libertés publiques et des principes qui devraient guider le procès pénal.

C’est dans ces conditions qu’il fut mis en examen par raccroc dans la fameuse affaire Bettencourt par un juge d’instruction avide d’exposition médiatique et entretenant des rapports parfois très élastiques avec les règles de procédure ou le respect des principes. En violation de la Constitution, ce juge d'instruction avait saisi l’agenda du président de la République. Celui-ci, une fois l’ordonnance de non-lieu évidente rendue à son profit, avait saisi la Cour de cassation afin d’obtenir sa restitution.

Affaire Paul Bismuth, des écoutes, Azibert

C’est cette procédure qui va être à l’origine de l’offensive judiciaire la plus violente dirigée contre Nicolas Sarkozy.

Celui-ci, dans le cours de cette affaire, désireux de communiquer librement avec son avocat – et de faire ainsi usage d’une liberté fondamentale –, et persuadé, d’ailleurs à juste titre, d’être sur écoute, avait décidé d’utiliser un téléphone portable acheté sous le nom de Paul Bismuth. Précaution d’amateur, puisque quelques recoupements de...

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