En Macronie, vous n’êtes jamais perdant. Qu’importent les mauvais résultats en tant que ministre, ou les défaites électorales en tous genres. La Macronie n'est pas rancunière, et Renaissance tolère facilement l'échec. Richard Ferrand au Conseil constitutionnel, Emmanuelle Wargon à la commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean Castex à la RATP, Sarah El Haïry au Haut-commissariat à l’enfance, etc. La liste paraît tout aussi interminable que le sont les deux mandats d’Emmanuel Macron. Dernier sur la liste, Clément Beaune, qui pourrait devenir le prochain Haut-commissaire au plan en remplacement de l'actuel Premier ministre François Bayrou.

D’après Le Figaro, c’est au terme d’une réflexion de plusieurs semaines que le Premier ministre aurait choisi le macroniste. De son côté, Clément Beaune œuvrait ces derniers temps pour retrouver un poste d’envergure, sollicitant plusieurs ministères. Un retour en grâce surprenant pour celui qui viserait également la mairie de Paris aux élections municipales de 2026. En janvier 2024, il n’avait pas été reconduit au sein du gouvernement. Il attribuait ce « renvoi » – selon ses propres termes – à son opposition à la loi Immigration portée par Gérald Darmanin.

Beaune, social-démocrate revendiqué, se plaignait alors de la droitisation de l’action politique de son gouvernement. EN 2025, il ne verrait cependant pas d’inconvénient à être nommé par le Premier ministre d’une intendance où opère le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, pourtant plus radical que ne l’était son prédécesseur à son poste. Gouvernement issu d’une dissolution qui lui aura par ailleurs fait perdre son poste de député, le rendant disponible pour remplir les trous de la raquette macronienne.

Une institution utile ?

Une fois nommé au poste de Haut-commissaire au plan, que fera le très européiste Clément Beaune ? S’il s’inscrit dans la prolongation de l’action — bénévole — de François Bayrou au sein de cette structure… Pas grand-chose....