politiqueIndustrie

Défense : La France va se doter d’une filière souveraine de bouées anti sous-marins

ARTICLE. Le ministère des Armées a choisi Thales et plusieurs autres entreprises françaises pour développer « SonoFlash », bouée acoustique anti-sous-marins. Une bonne nouvelle pour l’industrie française et pour cette filière de la défense nationale, qui était loin d’être souveraine jusqu’à présent.

/2021/03/sonoflash thales filiere souveraine souverainisme sous marins bouees anti protection

C’est un contrat qui s’élève à « quelques millions d’euros » qui devrait assurer l’indépendance française dans la filière des bouées acoustiques de lutte anti-sous-marins. La Direction générale de l’armement (DGA) a accordé à Thales un marché pour « le développement, la qualification et l’industrialisation de la bouée acoustique SonoFlash au profit de la Marine nationale ».

C’est un domaine peu connu de la défense mais ô combien important à l’heure où la menace sous-marine prolifère. Rappelons que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) sont pour l’heure le moyen le plus efficace et performant d’assurer une dissuasion nucléaire – en raison de leur indétectabilité – ; ils peuvent être partout, contrairement aux avions. Seules les ondes acoustiques sont à même, sur une portée limitée, de détecter ces sous-marins. C’est pourquoi le ministère des Armées, pour se prémunir des menaces de ce type et sécuriser ses propres SNLE « aux abords de leur base de Brest », a choisi de faire développer SonoFlash.

Il s’agit d’une bouée qui pourra être embarquée sur des aéronefs de lutte anti-sous-marine, comme par exemple l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) ou encore l’hélicoptère tactique NH-90 Caïman Marine, et qui pourra être larguée en mer et dévoiler son fonctionnement à la fois actif (impulsion sonore et transmission d’informations à la surface) et passif (captage de signaux acoustiques longue distance).

De plus, l’atout de cette bouée est d’être compatible avec les autres familles de sonars proposées par le groupe français comme le sonar trempé FLASH qui permettra, selon Thales, « à une plateforme aérienne d’assurer une recherche dans un rayon d’action plus important, tout en étant plus réactive face aux manœuvres évasives d’un sous-marin », ou face aux sonars de la famille Captas qui équipent les frégates.

Depuis les années 1950, la France dépend de la firme américaine Sparton pour...

Vous aimerez aussi