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Élisabeth Borne, Premier ministre… Et alors ?

ARTICLE. Emmanuel Macron a nommé Élisabeth Borne à Matignon. Le choix de la continuité et de l’absence de prise de risque, remarquera-t-on. Mais au-delà de la symbolique, quel est le bilan de l’ancienne ministre ?

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Emmanuel Macron voulait une femme. Sans que l’on en comprenne l’absolue nécessité, c’était devenu un impératif, l’époque l’imposait. Après bien des atermoiements, de refus de débauchages plus ou moins officiels, son dévolu s’est finalement jeté sur Élisabeth Borne, alors ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Mais quel est le bilan de cette fidèle parmi les fidèles qui fut ministre tout au long de ce dernier quinquennat ? De quoi Élisabeth Borne est-elle le nom ?

Quand il s’agit de trouver un qualificatif à la ministre, un terme revient systématiquement : « technicienne ». Élisabeth Borne serait une « bosseuse acharnée », parfois qualifiée de « rigide » et « austère » – du moins est-ce ainsi qu’elle est régulièrement qualifiée dans la presse. Quant à son idéologie, ce qu’elle représente politiquement, il n’en est que peu question et ce trait est de toute façon accessoire en Macronie. Élisabeth Borne est une Jean Castex au féminin. Discrète et loyale, peu portée sur les magouilles d’alcôves. Et si l’ancienne conseillère au ministère de l’Éducation nationale auprès de Lionel Jospin dans les années 90 est qualifiée de « femme de gauche », cela tient plus de son parcours professionnel que des combats qu’elle a pu mener dans ses différents ministères.

Privatisation ferroviaire

En tant que ministre des Transports – juste avant Jean-Baptiste Djebbari –, celle qui travailla comme Directrice de la stratégie de la SNCF en 2002 et qui dirigea la RATP entre 2015 et 2017 a surtout laissé derrière elle la réforme ferroviaire de 2018. En ouvrant à la concurrence les lignes de transports, mais également en supprimant les embauches sous statut de cheminot, la ministre a provoqué une grève d’une grande ampleur. Sans céder. On lui doit également la fin, d’ici à 2040, de la vente programmée des véhicules essence ou diesel.

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