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Emmanuel Macron, un président-candidat en quête de légitimité

ARTICLE. S’il est élu, Emmanuel Macron dégèlera le point d’indice des fonctionnaires et accordera l’autonomie à la Corse. En attendant, il distribue généreusement l’argent du contribuable à trois semaines du premier tour de la présidentielle. Tout en craignant que le contexte international ne le prive de la légitimité pour gouverner par la suite.

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Autre époque, autres mœurs. C’était en avril 2018. « Il n’y a pas d’argent magique » expliquait doctement Emmanuel Macron à une salariée qui déplorait le manque de moyens dans les hôpitaux. L’eau a coulé sous les ponts depuis et le président Macron est désormais au crépuscule de son mandat. Alors, il arrose. Cet argent qui manquait, faute de magie, il y a quatre ans, il le distribue à n’en plus finir dans un « quoi qu’il en coûte » dont on ignore encore les conséquences. Avec pour objectif sa réélection, dans un contexte qui lui fait craindre un procès en illégitimité.

Sur fond de crises perpétuelles, Covid et désormais ukrainienne, le président libéral semble décidé, à trois semaines du fatidique scrutin, à desserrer les cordons de la bourse étatique. Le 14 mars, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, annonçait le dégel du point d’indice, « avant l’été ». Gelé depuis 2017, il aura fallu le retour de l’inflation pour inciter le gouvernement à enfin accorder ce geste aux fonctionnaires. L’opposition ne s’est pas privée de qualifier cette mesure — qui devrait coûter plus de 2 milliards d’euros d’après le Monde — d’électoraliste.

Pour faire face à la crise énergétique, là encore, le gouvernement ne lésine pas. Après le « quoi qu’il en coûte » de la crise du Covid, voici le « plan de résilience ». Annoncé mercredi 16 mars par Jean Castex, ce ne sont pas moins d’entre 22 et 26 milliards d’euros qui vont être déboursés par l’État, bouclier tarifaire inclus. Des mesures à destination des chauffeurs routiers, des agriculteurs ou des pêcheurs ont été ainsi décidées pour faire face à l’inflation du coût des carburants et du gaz.

Dissolution de l’assemblée en prévision ?

Et tout n’est pas qu’une question...

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