Séparatisme

GRAND DISEUX

Emmanuel Macron a présenté les grandes lignes de sa stratégie visant à défendre la République et ses valeurs et à lui faire respecter ses promesses d'égalité et d'émancipation. La réaction de Michel Onfray.

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On allait voir ce qu’on allait voir : le président Macron allait prendre la parole, on sait qu’il y excelle, mais guère au-delà, sur la question du séparatisme. 

   Les orwelliens qui l’entourent ont dû cogiter sur l’effet sémantique : séparatisme permet d’éviter communautarisme. C’est une entourloupe à destination de la « gauche » qui, avant même de l’avoir entendue, n’allait pas manquer de stigmatiser une prise de parole islamophobe. Les éléments de langage au parfum islamo-gauchiste attendaient le média comme la tique guette les poils du chien. 

   Ce qui n’a pas manqué.  Sur un plateau, dans le quart d’heure qui a suivi la fin de l’intervention présidentielle, un certain Michel Soudais de Politis estimait que le séparatisme était surtout le fait des riches qui ne se comportaient pas de façon républicaine avec leurs évasions fiscales dans des paradis que l’on sait. A la France Insoumise on embouchait le même clairon. Manon Aubry, députée européenne de LFI, a chanté la ritournelle des communicants : « Macron n’a pas parlé de séparatisme et de cohésion républicaine : il n’a parlé que d’Islam, de manière obsessionnelle. Stigmatiser (sic) les musulmans, voici son unique solution pour tenter de masquer sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire et sociale ». Etc. 

    Chacun constatera que les patrons véreux, qu’on quoi puisse penser d’eux, n’ont commis aucun attentat sanglant, qu’ils n’égorgent pas des citoyens innocents dans la rue, qu’ils ne commettent pas de massacres de masse à la kalachnikov, qu’ils ne scandent pas dans la rue des propos antisémites, qu’ils n’égorgent aucun prêtre octogénaire pendant qu’il célèbre la messe. Il faut raison garder. 

   De même avec la scie musicale anticléricale qui estime que le danger séparatiste viendrait de catholiques assimilés à des sectaires qui mettraient en danger l’existence même de la République. De quand date le dernier mort occasionné par un chrétien au nom de sa...

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