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Hubert Falco, maire de Toulon rallié à Édouard Philippe, en garde à vue pour détournement de fonds publics

ARTICLE. Le maire de Toulon Hubert Falco, qui a quitté LR pour rallier Horizons, le parti fondé par Edouard Philippe et lancé ce dimanche 10 octobre, serait dans le viseur de la justice pour détournement de fonds publics. Il a été placé en garde à vue la semaine dernière.

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Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la « nouvelle offre politique » qu’entendait proposer Édouard Philippe avec son nouveau parti « Horizons » connaisse son premier scandale. Quelques heures à peine après la présentation officielle du parti-satellite d’En Marche, le JDD révélait les pratiques douteuses d’Hubert Falco, maire de Toulon, soutien déclaré d’Emmanuel Macron et cadre du nouveau parti « philippiste », lancé en grande pompe ce dimanche 10 octobre au Havre.

Qu’est-il reproché, exactement, à l’ex-LR ? D’avoir, entre 2002 et 2018, bénéficié des largesses du conseil départemental du Var – dont il a quitté la présidence en 2002 – et de la complaisance de l’actuel président Marc Giraud, lui aussi en garde à vue. Plus concrètement, Hubert Falco aurait continué à profiter de la « table ouverte » des cuisines du conseil départemental bien après son départ, Marc Guiraud le laissant faire. Seize ans de passe-droits, donc.

Du côté de la défense, on minimise. "C'est une affaire ridicule", commente Me Jean-Claude Guidicelli, qui représente Marc Guiraud. "C'est une tradition de l'époque : les anciens présidents du Conseil départemental venaient se sustenter à la cantine du Conseil départemental." Et d'ajouter : "En plus, Hubert Falco a un appétit d'oiseau". Argument massue.

Tenant de la ligne « macronienne de droite » de l’ex-Premier ministre, Hubert Falco avait fait parler de lui récemment. En accordant son soutien, lors des élections régionales et départementales de 2021, à Renaud Muselier pour la région PACA, par exemple. Ou encore en co-signant, en juillet dernier et aux côtés de 382 élus du centre-gauche au centre-droit, une tribune pour saluer « le courage des décisions prises par Emmanuel Macron » et afficher le soutien des centristes des deux rives en vue de la campagne de réélection du président sortant… En 2017, le nom « Falco » avait également été cité dans l’affaire dite « du détournement de fonds publics...

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