L’Aide Médicale d’État au centre des débats sur l’immigration
ARTICLE. Ce mardi, le Sénat a voté la transformation de l’aide médicale d’État (AME) en aide médicale d’urgence (AMU). Une décision qui a divisé la classe politique, même si elle ne signe pas la fin de l’aide médicale à destination des étrangers.
La droite, de LR à Reconquête ! en passant par le Rassemblement national, en rêvait, Gérald Darmanin l’aurait-il fait ? Ce mardi 7 novembre, les sénateurs ont voté à 200 voix pour et 136 contre, pour la transformation — et non la disparition — de l’aide médicale d’État (AME), devenue aide médicale d’urgence (AMU). Une décision qui a recueilli les faveurs « à titre personnel » du ministre de l’Intérieur, bien qu’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des professions de santé ait rappelé lors des débats l’attachement du gouvernement à l’AME.
Le nouveau dispositif voté mardi limiterait — s’il était adopté tel quel par l’Assemblée nationale — l’AMU à « la prise en charge de la prophylaxie et du traitement des maladies graves et des douleurs aiguës, des soins liés à la grossesse, des vaccinations réglementaires et des examens de médecine préventive ». Il n’y aurait donc pas abandon total, mais un tri en fonction des malades et de la gravité de leur état. Tri auquel s’oppose une partie de la profession. « Nous sommes atterrés », a par exemple déclaré l’association Médecins du Monde..
Autre médecin et désormais porte-parole du gouvernement, Olivier Véran s’est prononcé contre cette disparition de l’AME. Sur BFM vendredi 3 novembre, il a expliqué qu’il n’y avait « pas d’abus de droit », mais « plutôt des gens qui pourraient en bénéficier qui n’en bénéficient pas ». Quelqu’un « qui est à l’AME ne consomme pas plus de soins que quelqu’un qui n’y est pas », a-t-il ensuite ajouté. Une position partagée notamment par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau qui a qualifié ce mardi sur Quotidien ce vote de « faute ».
Renaissance a besoin de LR
À droite de l’échiquier, on justifie ce choix par la volonté de mettre...