L’Arenh, à savoir l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique, a vécu et périra de sa belle mort le 31 décembre 2025. Les brumes qui entourent le futur d'EDF et du marché de l’électricité se dissipent peu à peu. Dernière évolution en date : ce mardi 14 novembre, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, accompagné par la ministre de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher et de Luc Rémon, PDG d’EDF, ont annoncé les nouvelles avancées sur le futur de la vente d’électricité en France. Les trois parties ont abouti à un accord pour fixer le tarif du mégawattheure (MWh) d’origine nucléaire autour de 70 euros à compter de 2026.

Depuis plusieurs mois, l’électricien français négociait avec le gouvernement français les tarifs devant succéder aux 42 euros/MWh fixés dans le cadre de l’Arenh pour une partie de sa production réservée à des fournisseurs alternatifs. Le patron d’EDF en avait fait un enjeu majeur des négociations pour d’une part désendetter son groupe — 64,8 milliards d’euros au 1er semestre 2023 — et protéger ses futurs investissements : les six, voire quatorze futurs EPR2 envisagés au plus haut sommet de l’État.

Luc Rémond n’aura pas obtenu gain de cause. Il souhaitait que la France se rapproche des 100 euros/MWh, pour se rapprocher des prix actuels sur le marché de gros de l’électricité. Du côté de l’État, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) préconisait 60 euros/MWh, pour la période 2026-2030. Finalement, d’âpres négociations auront abouti à environ 70 euros/MWh, soit une augmentation de 66 % pour la partie anciennement concernée par l’Arenh.

Sécuriser les factures des boulangers

Ce dispositif, largement critiqué ces derniers mois, permettait tout de même de sécuriser une partie non négligeable du prix de l’électricité pour les particuliers. Les Français verront-ils leur note augmenter de 66 % ? Même si les futurs tarifs resteront largement...