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La Macronie veut de la rigueur… et l'augmentation de la contribution de la France à l’UE

ARTICLE. Le budget prévisionnel 2025 a enfin été dévoilé. Placé sous le signe de la rigueur, il fait pourtant quelques heureux. Parmi eux, l’UE, qui voit la contribution française progresser malgré un contexte économique désastreux.

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MOURAD ALLILI/SIPA


Emmanuel Macron est un caméléon politique, capable d’affirmer blanc une année et noir la suivante. Nucléaire, institutions, économie, protectionnisme… la liste des sujets où le « en même temps » a été de rigueur pendant le septennat macronien est longue. Mais il y a une cause qu’Emmanuel Macron n’a jamais abandonnée : l’Union européenne. Même dans la tourmente économique et politique, le président de la République a fixé le cap pour le prochain exercice budgétaire. Qu’importe que la France soit exsangue, à bout de souffle, que les caisses de l'État soient dans un état catastrophique et que les perspectives soient sombres : elle augmentera sa contribution à l’UE en 2025.

Ce jeudi 19 septembre, et au terme d’un feuilleton ubuesque, le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel (LFI), et le rapporteur général Charles de Courson (LIOT) ont enfin obtenu une trace écrite de treize pages du futur budget 2025 élaboré par le gouvernement démissionnaire cet été. Dans ce document, la liste des dépenses envisagées pour l’année prochaine. En attendant qu’elles soient éventuellement amendées par le futur gouvernement qui pourrait présenter un budget final en octobre.

Les dépenses ne s’envoleront pas et devraient rester au niveau de celles de 2024 (492 milliards d’euros), afin de contribuer à la réduction des déficits. Pour autant et dans le détail, les lignes ne seront pas figées. Qui dit austérité, ou tout du moins rigueur, dit diminution des dépenses. Sale temps pour la recherche et l’investissement, donc : le plan d’investissement France 2030 voit son budget amputé d’un milliard d’euros, tandis que le budget de la recherche et de l’enseignement supérieur diminue de 400 millions d’euros. Enfin, l’aide publique au développement diminue de 19,4 %. La plus grosse baisse concerne le ministère du Travail et de l’Emploi qui perd 2,3 milliards d’euros dans l’exercice.


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