L’ARCOM face à Guillaume Bigot : censure contre les souverainistes ?
ARTICLE. L’ARCOM a tranché : par une récente décision de l’instance de régulation des médias, notre contributeur Guillaume Bigot, jusqu’à présent président de l’association France Souveraine, a annoncé qu’il était contraint de démissionner de ses fonctions. En cause : une accusation de conflits entre les activités d’éditorialiste de Guillaume Bigot sur la chaîne CNews, et ses responsabilités dans une association accusée d’être un parti politique.
Simple régulation du temps de parole ou censure masquée ? Ce lundi 13 novembre, notre contributeur Guillaume Bigot, président de l’association France souveraine et, en parallèle, éditorialiste sur CNEWS, a été convoqué par la direction de la chaîne d’actualité. Le motif : un courrier reçu provenant de l’ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, ex-CSA) mettant en demeure la chaîne de comptabiliser le temps de parole de son éditorialiste. L’instance considère que CNews contreviendrait à l'article 13 de la loi de 1986 (dite loi Léotard) qui encadre le pluralisme médiatique et l’expression politique publique, et que les prises de parole de Guillaume Bigot à l’antenne « [entraient] dans le décompte destiné à vérifier la proportionnalité des durées d’expression accordées aux formations et sensibilités politiques. » En d’autres termes, comme pour un député, un porte-parole ou une autre figure d’un parti politique. Ce que Guillaume Bigot nie fermement, puisque, justifie-t-il, France Souveraine n’est pas un parti mais une association loi de 1901 « créée dans le sillage » de Front Populaire.
Face au dilemme qui lui est imposé, Guillaume Bigot est contraint de trancher : il se mettra en retrait de la présidence de France souveraine et continuera d’être présent à l’antenne de CNews. À défaut, le temps de parole du politologue aurait été réduit à une portion congrue : environ 10 minutes hebdomadaires. La continuité de la fonction sera assurée par une présidence par intérim en attendant l’élection d’un successeur.
L’ARCOM « décide donc, seule, de considérer que France Souveraine est un parti ou mouvement politique, ce qui n’est pas le cas au regard de son objet statutaire comme de [son] action. », regrette France souveraine dans un communiqué publié ce mercredi 15 novembre. Pour l’association, aucun doute : la décision de l’ARCOM, autorité administrative (en théorie) indépendante du pouvoir politique, a des...