Alors que C8 et NRJ12 se sont effacées du paysage audiovisuel pour laisser place à deux nouvelles chaînes — T18, portée par le groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et OFTV, émanation du groupe Ouest-France — il devient urgent pour les patriotes et souverainistes de réfléchir à une contre-offensive culturelle : la création d’une chaîne de télévision résolument française, enracinée, indépendante, et tournée vers la transmission de notre héritage.

Le renouvellement des fréquences de la TNT, prévu pour 2027, représente une fenêtre d’opportunité décisive. Si une telle chaîne aurait, en toute logique, vocation à être publique, il serait naïf d’en attendre l’initiative d’un pouvoir inféodé au mondialisme et aux dogmes cosmopolites. C’est donc aux forces vives de la nation, aux entrepreneurs de conviction et aux mécènes amoureux de la France, qu’il reviendra de porter ce projet. L’ARCOM, organe politique sous vernis institutionnel, ne manquera pas de freiner cette ambition, mais l’échec même d’une telle tentative aurait le mérite de dévoiler la mécanique de la censure anti-nationale qui gangrène nos institutions.

Quelle programmation pour une télévision enracinée ? La réflexion sur les contenus mérite d’être collective, mais les pistes ne manquent pas. Talleyrand évoquait « trois sortes de savoir : le savoir proprement dit, le savoir-faire et le savoir-vivre » — ces trois piliers de l’esprit français doivent être remis à l’honneur.

Le savoir, d'abord : théâtre filmé, grands films du cinéma français, documentaires sur notre histoire, nos paysages, nos écrivains, nos héros ; émissions littéraires, philosophiques et historiques de fond — tout ce que l’intelligence française a produit de grand et de libre.

Le savoir-faire et le savoir-vivre, ensuite : valorisation du terroir, des métiers d’art, de la gastronomie, des traditions populaires ; portraits d’artisans, reportages en immersion dans nos régions — une France vivante, chaleureuse, incarnée. Il suffit de voir le succès...